Journée internationale de la langue maternelle - tous les 21 février
S’il y a bien une journée internationale qui m’évoque des choses personnelles, c’est bien celle de la langue maternelle… « La Journée internationale de la langue maternelle fut proclamée par l'UNESCO le 21 février 2000, et est célébrée à cette même date chaque année dans les États membres et au siège de l'UNESCO afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle, ainsi que le multilinguisme. » (https://fr.unesco.org/commemorations/motherlanguageday)
« La langue maternelle ou langue natale désigne la première langue qu'un enfant apprend. Dans certains cas, lorsque l'enfant est éduqué par des parents ou des personnes parlant des langues différentes, il peut acquérir ces langues simultanément, chacune pouvant être considérée comme une langue maternelle. » (http://lenational.org/)
Dans mon cas, je dirai même langue parentale puisque mes 2 parents étaient originaires du même village et m’ont donc transmis la même langue : le Manjak (parlé dans certains villages de Guinée Bissau, région de Cacheu). Mais pourquoi ai-je retenu si peu de cette précieuse langue ? déjà, quand on ne pratique plus au quotidien, on en perd en route…
Qu’à cela ne tienne : j’ai envie de transmettre mes minces connaissances en Manjak à mes enfants... Mais comment m’y prendre ? Et qu’en est-il des personnes qui sont dans ma situation ?
Pour celles/ceux qui maîtrisent leur langue maternelle, c’est sûrement plus simple de transmettre aux enfants dans ce cas de figure ? Encore que, ce profil de personnes n’a peut-être pas toujours les clés, les outils pour transmettre la langue des parents à leur.s enfant.s.
Aux dernières nouvelles, un tiers des descendants d'immigrés (tous continents confondus) estiment maîtriser à l’âge adulte la langue étrangère familiale de référence, à l’oral et à l’écrit. 37 % d'entre eux parlent cette langue à leur(s) propre(s) enfant(s).
Avec ma maman, qui est une jolie étoile maintenant, on avait commencé à imaginer un support ludique pour apprendre le manjak. Mais nous n’avons pu aller au bout…
Depuis, je transmets quelques notions de ma langue familiale de référence à mes enfants. Mais mon niveau dans cette langue étant faible, je me suis interrogée : Comment une personne née de parents immigrés peut transmettre la langue d'origine à son enfant, quand cette même personne maîtrise peu voire très peu la langue d’origine ?
Je me suis donc lancée dans une aventure : trouver des pistes concrètes pour transmettre la langue de ses origines à ses enfants. Le projet se nomme Racines Bavardes : je commercialise des jeux pour apprendre les langues africaines de façon ludique, entourée d'une équipe de choc !
Mes soutiens :
mes parents, de là-haut
mes enfants, mes frères-sœurs et leur compagne-compagnon, mes neveux et nièces, mes filles d'adoption, et d'autres proches
Mon équipe :
Michel Gomis, cher frère et consultant informatique
Mélissa Basse, consultante marketing digital
Merci à eux !
Et une liste non exhaustive de précieux conseils reçus de :
Éléonore de l’association Jukanin Manjaku, Valério Vidal, Marc Bégoud, etc
L'aventure ne fait que commencer...
Stéphanie Gomis pour vous servir !